Les troubles dys- ont leur origine lors du
développement cérébral des enfants sans impact négatif, au contraire, sur leur
intelligence. Des recherches ont montré que l’une des particularités du cerveau
est la présence d’un corps calleux (agent de liaison entre les 2 hémisphères et
les 4 lobes du cerveau) hypertrophié, c’est à dire d’une taille plus importante
que la moyenne.
Dans le cas des troubles dys-, le suivi en réflexes va
permettre à la personne de renforcer ses connexions neuronales, grâce à des
mouvements rythmiques ciblés et des pressions douces, afin de supprimer les
circuits qui ralentissent l’apprentissage et/ou en créer de nouveaux plus
rapides et plus efficaces.
Dans le cas de difficultés passagères, ce sont les réflexes
de peur qui s’activent : stress de se retrouver face à une personne ou à
un groupe de personnes, système nerveux en alerte permanente suite à un
événement particulier de la vie entrainant une perte de confiance, mauvaise
ambiance impactant les capacités ….
Credit photo : Dadaworks – Pixabay
L’accompagnement en réflexes va agir sur le filtre sensoriel afin de permettre à la personne de faire un tri plus pertinent parmi toutes les informations sensorielles qu’elle reçoit (ouïe, vue, odorat, gout, toucher) et avoir une réaction plus appropriée face à la situation. Elle va ainsi sortir de la réaction paralysie (mutisme, manque de réaction, oubli, …), fuite (abandon, évitement), combat (colère, agressivité verbale ou physique).
Si vous souhaitez explorer la piste relative à l’intégration neurosensorielle des réflexes archaïques/primitifs dans l’accompagnement des DYS, rendez-vous le 9 octobre pour une conférence en ligne que j’aurais le plaisir de co-animer avec Sylvie Portas.
Selon Ronald Davis, sévèrement dyslexique, étiqueté de « retardé
mental » malgré un bilan QI de 160 et créateur de la méthode Davis, il y a 3
caractéristiques communes à tous les dyslexiques :
Un seuil de confusion ou de désorientation perceptive plus bas que la moyenne
La faculté de créer des images mentales visuelles, c’est à dire d’avoir une « perception non verbale »
Et de percevoir ces images mentales comme réelles, c’est à dire que l’imagination devient indissociable de la réalité.
Qu’est-ce que la confusion ou la désorientation perceptive ?
Imaginez que vous êtes assis dans un train stationné à quai
et que vous regardez par la fenêtre. Vous pouvez voir l’intérieur du train
stationné lui aussi à quai.
Le train démarre et il va y avoir quelques instants au cours
desquels vous ne savez pas lequel des 2 trains se déplace. C’est à ce moment-là
que vous ressentez la désorientation perceptive.
La Perception Non Verbale : un défi à l’école mais
un talent particulier à cultiver
Chacun d’entre nous perçoit le monde de différentes façons.
Si vous pensez à une pomme, il va se passer plusieurs choses « dans votre
tête ». Vous pouvez par exemple :
Réentendre le mot (avec votre voix ou celle d’un
autre)
Voir le mot écrit
Voir l’objet lui-même en photo, en video, en
dessin, ….
Sentir le gout ou l’odeur du fruit
….
Lorsqu’il s’agit d’objets ou de lieux concrets, il est
possible d’avoir des images assez proches de la réalité. Les dyslexiques ont la
faculté de voir ces objets et de les observer sous toutes les coutures. Ils
peuvent voyager autour de cette pomme. La voir de face, d’en haut, d’en bas.
La difficulté dans l’apprentissage de la lecture, c’est que
les lettres ne sont pas perçues comme des symboles mais comme des objets. Il va
donc leur être difficile de reconnaître un « p », d’un « q »,
d’un « b », d’un « d » car il s’agit d’un même objet vu
sous des angles différents.
S’il s’agit d’un défi quotidien pour l’apprentissage de la
lecture et de l’orthographe, c’est un atout phénoménal à cultiver pour
développer ses compétences :
Albert Einstein aurait découvert la théorie
en se voyant chevaucher un éclair.
Steven Spielberg a découvert sa dyslexie
en 2007. Il a appris à lire 2 ans après les enfants de son âge. Son film « Les
Goonies » a été largement inspiré de ses années d’école où il était moqué
et où il restait avec d’autres « parias ».
Jules Verne est considéré comme le père
de la science-fiction
Thomas Edison, inventeur de l’ampoule et
fondateur de General Electrics
Pablo Picasso qui entra à 13 ans à l’académie
des beaux-Arts de Barcelone
Mais aussi Agatha Christie, Ernest Hemingway,
Gustave Flaubert, John F. Kennedy, Winston Churchill, Léonard de Vinci, Robin Williams,
…
Chacune de ses personnalités a utilisé ses fonctions perceptives
exceptionnelles pour se démarquer et devenir des références dans leur domaine.
Pour mieux comprendre cette perception non-verbale si
spécifique, je vous invite à découvrir ce film (en anglais) :
Si vous souhaitez explorer la piste relative à l’intégration neurosensorielle des réflexes archaïques/primitifs dans l’accompagnement des DYS, rendez-vous le 9 octobre pour une conférence en ligne que j’aurais le plaisir de co-animer avec Sylvie Portas.
J’ai été très surprise lorsqu’en discutant avec un ami, celui-ci m’informa que dans ses locaux, il était INTERDIT d’afficher le moindre visuel.
Pourquoi cette interdiction alors que les bureaux sont nominatifs et non flexibles ?
Parmi les intelligences mises en avant par Howard Gardner dans sa théorie des Intelligences Multiples, figure l’INTELLIGENCE VISUELLE SPATIALE.
Les personnes ayant cette intelligence développée vont se servir de leur perception visuelle pour s’approprier le contenu à connaître et à traiter.
Elles vont par exemple afficher une carte géographique pour repérer l’implantation de leurs clients et ainsi visualiser où concentrer leurs efforts de prospection pour gagner en efficacité.
Elles vont, par ex, utiliser des mindmaps de leurs produits phares pour visualiser l’offre de produits à proposer à clients et prospects.
Permettre l’utilisation de l’intelligence VISUELLE-SPATIALE, c’est développer la vision globale pour agir efficacement, innover, être proactif et stratégique.
Quelles sont les pratiques dans votre entreprise? Avez-vous repéré qui parmi vos collègues ont une intelligence visuelle-spatiale sur laquelle s’appuyer ?
Lorsque j’étais moi-même élève, j’avais entendu parler de la «Dyslexie», de cette difficulté que certains élèves rencontraient en lisant, de cette confusion entre les lettres « b », le « d », le « p », le « q ».
C’est à travers la scolarité de mes propres enfants que je
découvris l’éventail des troubles d’apprentissage regroupés sous le terme de
« Troubles Dys- ».
« Dys- »
vient du grec ancien, signifiant « manque, mal, erreur,
déformation ». Ces « dys » vont se manifester dans les domaines
de :
La lecture (déchiffrage, compréhension) : DYSLEXIE
L’écriture : DYSGRAPHIE
L’orthographe : DYSORTHOGRAPHIE
Les mathématiques et le calcul : DYSCALCULIE
La coordination et la motricité : DYSPRAXIE
Le langage oral (parole et compréhension) : DYSPHASIE
La compréhension du temps : DYSCHRONIE
L’organisation : SYNDROME DYSEXECUTIF
Comment différencier un trouble d’une difficulté
d’apprentissage ?
Un « trouble » est un dysfonctionnement d’ordre
neurologique qui va être durable et entrainer des difficultés dans la vie
quotidienne et être particulièrement visible dans les apprentissages.
Les difficultésd’apprentissage sont quant à
elles passagères et ne se manifestent que dans certains contextes. Combien
d’enfants fonctionnent à l’affectif ; sont en difficulté lorsqu’ils
n’aiment pas leurs professeurs et réussissent les années où ils les
apprécient ?
Les multidys-
Michel Habib, neurologue au CHU de Marseille, où il a exercé
dans le domaine des troubles cognitifs de l’adulte et de l’enfant et s’est
progressivement spécialisé dans les troubles d’apprentissage. Selon lui,
« la dyslexie est pratiquement toujours associée à un déficit dans un
autre domaine ».
Les associations de troubles dys- que j’observe les plus fréquemment en séances en intégration de réflexes sont
Dyslexie – dysorthographie
Dyslexie – dyspraxie (+ TDA/H)
Dyslexie – dyspraxie – dysgraphie (+TDA/H)
Quelques pistes pour aider son enfant dans ses
apprentissages ?
Privilégier une verbalisation des consignes avant lecture
Poser des questions pour susciter la recherche d’indices avant la lecture
Soigner la présentation des documents à lire : police assez grosse (police 18 par exemple) avec un interlignage suffisamment important
Partager et fractionner les taches
Donner des repères visuels dans l’espace et dans le temps
Emploi du temps
Pendule
Cocher au fur et à mesure que les taches sont réalisées
Pour en savoir plus :
J’ai le plaisir de co-animer un cycle de webinaire autour de réflexes archaiques et leurs liens avec les troubles de l’apprentissage.
Thomas Edison, Albert Einstein, Alfred Hitchcock, Paganini, Léonard de Vinci, Walt Disney, Nelson Rockfeller, Charles Darwin, Ernest Hemingway, François Mitterand, Carl Lewis, Carl Gustav de Suede, Cher, Whoopie Goldberg, John Lennon, Nathalie Baye, Daniel Radcliffe ….
Le point commun entre toutes ces personnalités ?
Chacune de ces personnes est mondialement reconnue pour ses talents dans son domaine. Et pourtant, chacune d’entre elles souffrent (ou a souffert) de troubles dys- avérés.
Parmi la plus connue, la dyslexie est un trouble de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture reconnu comme un handicap cognitif qui touche 8 à 10% des enfants scolarisés. Face à la pression des attendus de l’école, des parents, des éducateurs, de la société, les enfants dyslexiques souffrent d’une baisse d’estime de soi. Ils ne sont plus Pierre, Paul, Alice, Elisa, Augustin,… mais « un enfant dyslexique ».
Campagne / Dyslexie, Manon Molinaro, 10/04/2015
Ronald Davis, dyslexique, auteur et créateur de la méthode éponyme,
rappelle dans son livre Le Don de la Dyslexie (1994) que
« Les dyslexiques ne sont pas tous des génies, mais il est bon pour l’estime qu’ils se portent de savoir que leur cerveau fonctionne exactement comme celui des génies célèbres. (…) Les facultés fondamentales (des dyslexiques), si elles ne sont pas réprimées ou détruites par les parents ou le système éducatif, peuvent se fondre en 2 traits caractéristiques : une intelligence supérieure à la moyenne et une créativité exceptionnelle. Et de là peut émerger le talent véritable de la dyslexie : le don d’excellence.
Le don de la dyslexie – 1994
Et vous, quel est votre talent ou celui de votre enfant ?
Au cours de mes dernières formations, je me suis surprise à
répéter un même conseil :
ESSAYEZ AU MOINS 3 FOIS. ET SEULEMENT ENSUITE DECIDEZ SI VOUS SOUHAITEZ POURSUIVRE OU ABANDONNER CETTE NOUVELLE TECHNIQUE
3 fois minimum. Pourquoi 3 ?
Nous pouvons « intellectuellement » comprendre
l’intérêt d’une nouvelle technique d’animation, d’une nouvelle façon d’appréhender
une information, d’une nouvelle méthode de travail.
Pour autant, ce changement, aussi inoffensif qu’il puisse paraître, est une source de stress qui va pousser notre corps à réagir face à cette nouveauté :
Essai n°1 -> un réflexe de peur s’active. Apparaissent différents types de réactions : mutisme, rejet, bras croisés, colère, tremblements, bégaiements, ….
Essai n°2 -> le réflexe de peur est toujours présent mais s’amenuise. Notre cerveau reptilien fait le lien avec ce qu’il a déjà expérimenté une 1ere fois. « Tout va bien, il n’y a pas de danger. Je peux essayer.».
Essai n°3 -> La situation est devenue familière. Nous quittons le tronc cérébral, siège des réflexes, pour aller vers le système limbique et le cortex. Les 2 expériences passées nous permettent de nous investir en toute sécurité.
Persévérer permet ainsi de s’améliorer tout en laissant le
temps à nos interlocuteurs de se familiariser avec la nouvelle « façon de
faire » et de se sentir en sécurité pour participer sereinement.
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