Vous est-il déjà arrivé de prendre des notes pendant une conférence, un cours, une réunion et tout d’un coup de vous dire «Euh ! Zut ! … Qu’est-ce qu’il vient de dire là ? » ? Peut-être même avez-vous regardé les notes de votre voisin pour les retrouver.
Pourquoi, alors que vous étiez bien concentré(e), ne pas avoir réussi à tout saisir ?
Et bien justement, parce que vous étiez CONCENTRE(E). Vous ne faisiez donc pas ATTENTION.
« FAIRE ATTENTION », c’est être en ouverture afin de permettre à tous nos sens de récupérer les informations importantes pour les faire exister dans notre tête afin de pouvoir les traiter plus tard. Lorsque l’on fait attention, nous utilisons donc l’ouïe, la vue, le toucher, le gout et/ ou l’odorat.
« Faire attention » est une ACTION. « Etre attentif » est un état. Dans le premier cas, nous sommes en mouvement, nous sollicitons notre attention. Dans le deuxième cas, nous sommes passifs.
« ETRE CONCENTRE(E) » implique d’être focalisé sur une chose. Lorsque l’on prend des notes, nous sommes concentrés sur notre prise de note. Nos sens ne sont donc pas aussi disponibles pour traiter les informations reçues.
Faisons une petite expérience si vous le voulez bien 😉
Regardez cette vidéo et compter le nombre de passes que font les personnes habillées en blanc.
Verdict ?
A votre avis, étiez-vous concentré(e) ou faisiez-vous attention ?
Alors, la prochaine fois que vous chercherez votre voiture dans le parking du supermarché, du travail, de la gare ….. demandez-vous si vous faisiez vraiment attention ou si vous étiez concentré(e) sur l’horaire du train, à la recherche de votre liste de course ou l’appel téléphonique que vous passiez en même temps 😉
Si vous souhaitez explorer la piste relative à l’intégration neurosensorielle des réflexes archaïques/primitifs dans l’accompagnement des troubles de l’attention, rendez-vous le 6 novembre pour une conférence en ligne que j’aurais le plaisir de co-animer avec Sylvie Portas.
Selon Ronald Davis, sévèrement dyslexique, étiqueté de « retardé
mental » malgré un bilan QI de 160 et créateur de la méthode Davis, il y a 3
caractéristiques communes à tous les dyslexiques :
Un seuil de confusion ou de désorientation perceptive plus bas que la moyenne
La faculté de créer des images mentales visuelles, c’est à dire d’avoir une « perception non verbale »
Et de percevoir ces images mentales comme réelles, c’est à dire que l’imagination devient indissociable de la réalité.
Qu’est-ce que la confusion ou la désorientation perceptive ?
Imaginez que vous êtes assis dans un train stationné à quai
et que vous regardez par la fenêtre. Vous pouvez voir l’intérieur du train
stationné lui aussi à quai.
Le train démarre et il va y avoir quelques instants au cours
desquels vous ne savez pas lequel des 2 trains se déplace. C’est à ce moment-là
que vous ressentez la désorientation perceptive.
La Perception Non Verbale : un défi à l’école mais
un talent particulier à cultiver
Chacun d’entre nous perçoit le monde de différentes façons.
Si vous pensez à une pomme, il va se passer plusieurs choses « dans votre
tête ». Vous pouvez par exemple :
Réentendre le mot (avec votre voix ou celle d’un
autre)
Voir le mot écrit
Voir l’objet lui-même en photo, en video, en
dessin, ….
Sentir le gout ou l’odeur du fruit
….
Lorsqu’il s’agit d’objets ou de lieux concrets, il est
possible d’avoir des images assez proches de la réalité. Les dyslexiques ont la
faculté de voir ces objets et de les observer sous toutes les coutures. Ils
peuvent voyager autour de cette pomme. La voir de face, d’en haut, d’en bas.
La difficulté dans l’apprentissage de la lecture, c’est que
les lettres ne sont pas perçues comme des symboles mais comme des objets. Il va
donc leur être difficile de reconnaître un « p », d’un « q »,
d’un « b », d’un « d » car il s’agit d’un même objet vu
sous des angles différents.
S’il s’agit d’un défi quotidien pour l’apprentissage de la
lecture et de l’orthographe, c’est un atout phénoménal à cultiver pour
développer ses compétences :
Albert Einstein aurait découvert la théorie
en se voyant chevaucher un éclair.
Steven Spielberg a découvert sa dyslexie
en 2007. Il a appris à lire 2 ans après les enfants de son âge. Son film « Les
Goonies » a été largement inspiré de ses années d’école où il était moqué
et où il restait avec d’autres « parias ».
Jules Verne est considéré comme le père
de la science-fiction
Thomas Edison, inventeur de l’ampoule et
fondateur de General Electrics
Pablo Picasso qui entra à 13 ans à l’académie
des beaux-Arts de Barcelone
Mais aussi Agatha Christie, Ernest Hemingway,
Gustave Flaubert, John F. Kennedy, Winston Churchill, Léonard de Vinci, Robin Williams,
…
Chacune de ses personnalités a utilisé ses fonctions perceptives
exceptionnelles pour se démarquer et devenir des références dans leur domaine.
Pour mieux comprendre cette perception non-verbale si
spécifique, je vous invite à découvrir ce film (en anglais) :
Si vous souhaitez explorer la piste relative à l’intégration neurosensorielle des réflexes archaïques/primitifs dans l’accompagnement des DYS, rendez-vous le 9 octobre pour une conférence en ligne que j’aurais le plaisir de co-animer avec Sylvie Portas.
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