Pas toujours facile de savoir quand ou pourquoi entamer un suivi psychocorporel.  Alors pour rendre cela plus concret, je vous propose une série des portraits robots :

  • Enfants (primaires)
  • Ados (collège – lycée – étudiants)
  • Adultes
  • Parents
  • Seniors 

Toute ressemblance étant parfaitement fortuite, il se peut que vous ayez l’impression de retrouver vos enfants ou vous-même dans ces descriptifs.

Normal : les caractéristiques décrites sont celles que nous pouvons fréquemment rencontrer lors de nos suivis.

Pour faciliter l’écriture, j’ai choisi de faire ces portraits robots au masculin. Bien entendu, je vous invite à les lire au féminin pour mieux vous les approprier  😜 !

Alors, allons y pour les enfants en primaire !

C. est un garçon vif, sportif, curieux. Toujours en action, il saute, fait des roulades tout en vous parlant. Il ne marche pas : il court. Très à l’aise lorsqu’il arrive quelque part, il touche à tout ce qui attire son regard, visite les lieux. Il peut se montrer assez impulsif, bavard.

En classe, il se fait remarquer. Son professeur dit qu’il est hyperactif. Il fait du bruit, n’arrive pas à faire attention, se balance sur sa chaise ce qui énerve ses camarades et coupe souvent la parole. Il ne peut pas s’en empêcher.

A la maison, il ne tient pas en place. Lorsque sonne le moment de faire les devoirs, il gigote sans cesse, n’arrive pas à se poser. Et alors, ça dure, ça dure … Les repas aussi sont agités. Il s’assoit sur une jambe, trouve toujours une occasion pour se lever. Lorsque le coucher approche, il a du mal à s’endormir.

Un suivi en réflexes peut lui permettre de désensibiliser son corps trop sensible qui le pousse à bouger sans cesse afin qu’il puisse se poser sur des périodes de plus en plus longues et développer sa concentration et son attention.

G. se sent à l’aise avec Papa et Maman. Dès qu’il arrive dans un environnement inconnu, qu’il rencontre de nouvelles personnes, il devient tout timide. Il regarde le sol, fuit le regard. Il se colle à ses parents, demande du regard l’autorisation de parler. Lorsqu’on le pousse à répondre, il parle tout doucement.

A l’école, il est sur la réserve et participe peu, seulement quand on lui demande. Il a tendance à ne pas montrer ce qu’il sait faire. Dans la cour, il a peu de copains. Lorsque ceux-ci sont absents, il peut se retrouver seul dans son coin.

A la maison, il est dans son environnement. Il aime les rituels et n’aime pas le changement. Ce qui est prévu est mieux ! Parfois, il se sent submergé par ses émotions et se met dans des colères ou des tristesses démesurées. La séparation lors du couchage est difficile et les rituels sont longs.

Un suivi en réflexe peut lui permettre de se sentir plus en sécurité dans son corps et par conséquent dans son environnement. Progressivement, il devient plus confiant et sa voix s’affermit.

On dit de N. que c’est un enfant difficile. Il n’arrive pas à gérer sa frustration et semble être en conflit pour tout. Il cherche à être aimé de l’autre mais s’y prend mal. Lorsqu’il veut jouer, il court vers l’autre, quitte à le bousculer sans faire exprès. S’il reçoit une réponse qui ne va pas dans son sens, il explose, tape, insulte.

A l’école, il est souvent puni pour son comportement. Il montre des aptitudes à l’apprentissage mais elles ne sont pas valorisées. Son attitude est au centre des discussions entre le professeur et ses parents. Pourtant à la maison, il est plutôt gentil, attentionné.  Alors il fait de gros efforts à l’école pour ne pas se faire remarquer. Et là, c’est à la maison qu’il explose et se met dans de grosses colères.

Un suivi psychocorporel lui apportera un apaisement dans sa gestion émotionnelle. Une détente générale lui permettra de sortir de son état de défense pour être plus calme.

H. est un enfant joyeux, rieur, espiègle. Il est suivi par un podologue parce qu’il a tendance à avoir les pieds qui rentrent vers l’intérieur. Cela lui pose un problème en sport et dans la cours de récréation : il se fait des croches-pieds tout seul et tombe souvent ! Il aimerait pouvoir courir plus vite pour jouer au foot avec ses copains, sans risquer de chuter à chaque pas.

Un suivi en réflexe en complément de celui en podologie lui permettra de mieux prendre conscience de ses appuis, de désensibiliser ses pieds chatouilleux pour progressivement réduire le besoin des semelles.

V. est en CM1 ou CM2. Bon élève, c’est un enfant bien dans sa peau, qui a des activités extra-scolaires qui lui plaisent et qui est bien entouré. Il aimerait pouvoir inviter ou être invité à des soirées pyjamas mais il ne peut pas. Son problème, c’est qu’il fait encore pipi au lit. Avec ses parents, ils ont tout essayé. Lorsqu’il enlève les couches, il se réveille tout mouillé. En journée, il lui arrive d’avoir des accidents. Il ne sent pas toujours quand il a en envie d’aller faire pipi. Souvent, lorsqu’il le sent, c’est déjà un peu trop tard et il commence dans ses sous-vêtements.

Le suivi psychocorporel peut agir sur plusieurs niveaux : comprendre la place de chacun dans le cercle familial, se reconnecter à ses sensations pour être alerté plus tôt de son envie d’uriner et désensibiliser les zones du corps qui déclenchent la vessie.

P. est rêveur, calme, gentil. A l’école comme à la maison, il faut lui répéter plusieurs fois les consignes avant qu’il ne s’y mette. Il a besoin d’être soutenu par l’adulte lorsqu’il réalise les taches qu’il a à faire : s’habiller, ranger, écrire, manger …. A l’école, il est un peu en retard par rapport aux enfants de son âge. Il veut vraiment bien faire, s’applique, mais ça lui prend du temps. Parfois, il s’énerve parce qu’on lui répète les choses et qu’il aimerait bien qu’on arrête de lui dire tout le temps ce qu’il a à faire. Dans la cour, il a du mal à jouer au ballon, à shooter dedans ou à l’attraper avec ses mains.

Le suivi lui permet de mieux s’organiser dans son corps pour gagner en équilibre et être plus stable. Sa conscience corporelle se développe, son langage est plus fourni, son apprentissage scolaire se remet en route.