La perception non-verbale : le talent particulier de la dyslexie

La perception non-verbale : le talent particulier de la dyslexie

Selon Ronald Davis, sévèrement dyslexique, étiqueté de « retardé mental » malgré un bilan QI de 160  et créateur de la méthode Davis, il y a 3 caractéristiques communes à tous les dyslexiques :

  1. Un seuil de confusion ou de désorientation perceptive plus bas que la moyenne
  2. La faculté de créer des images mentales visuelles, c’est à dire d’avoir une « perception non verbale »
  3. Et de percevoir ces images mentales comme réelles, c’est à dire que l’imagination devient indissociable de la réalité.

Qu’est-ce que la confusion ou la désorientation perceptive ?

Imaginez que vous êtes assis dans un train stationné à quai et que vous regardez par la fenêtre. Vous pouvez voir l’intérieur du train stationné lui aussi à quai.

Le train démarre et il va y avoir quelques instants au cours desquels vous ne savez pas lequel des 2 trains se déplace. C’est à ce moment-là que vous ressentez la désorientation perceptive.

La Perception Non Verbale : un défi à l’école mais un talent particulier à cultiver

Chacun d’entre nous perçoit le monde de différentes façons. Si vous pensez à une pomme, il va se passer plusieurs choses « dans votre tête ». Vous pouvez par exemple :

  • Réentendre le mot (avec votre voix ou celle d’un autre)
  • Voir le mot écrit
  • Voir l’objet lui-même en photo, en video, en dessin, ….
  • Sentir le gout ou l’odeur du fruit
  • ….

Lorsqu’il s’agit d’objets ou de lieux concrets, il est possible d’avoir des images assez proches de la réalité. Les dyslexiques ont la faculté de voir ces objets et de les observer sous toutes les coutures. Ils peuvent voyager autour de cette pomme. La voir de face, d’en haut, d’en bas.

La difficulté dans l’apprentissage de la lecture, c’est que les lettres ne sont pas perçues comme des symboles mais comme des objets. Il va donc leur être difficile de reconnaître un « p », d’un « q », d’un « b », d’un « d » car il s’agit d’un même objet vu sous des angles différents.

S’il s’agit d’un défi quotidien pour l’apprentissage de la lecture et de l’orthographe, c’est un atout phénoménal à cultiver pour développer ses compétences :

  • Albert Einstein aurait découvert la théorie en se voyant chevaucher un éclair.
  • Steven Spielberg a découvert sa dyslexie en 2007. Il a appris à lire 2 ans après les enfants de son âge. Son film « Les Goonies » a été largement inspiré de ses années d’école où il était moqué et où il restait avec d’autres « parias ».
  • Jules Verne est considéré comme le père de la science-fiction
  • Thomas Edison, inventeur de l’ampoule et fondateur de General Electrics
  • Pablo Picasso qui entra à 13 ans à l’académie des beaux-Arts de Barcelone
  • Mais aussi Agatha Christie, Ernest Hemingway, Gustave Flaubert, John F. Kennedy, Winston Churchill, Léonard de Vinci, Robin Williams, …

Chacune de ses personnalités a utilisé ses fonctions perceptives exceptionnelles pour se démarquer et devenir des références dans leur domaine.

Pour mieux comprendre cette perception non-verbale si spécifique, je vous invite à découvrir ce film (en anglais) :

Si vous souhaitez explorer la piste relative à l’intégration neurosensorielle des réflexes archaïques/primitifs dans l’accompagnement des DYS, rendez-vous le 9 octobre pour une conférence en ligne que j’aurais le plaisir de co-animer avec Sylvie Portas.

Pour s’inscrire:Conférence Dys et réflexes : https://www.billetweb.fr/conference-les-dys-la-piste-des

ou Cycle de 3 conférences d’octobre à décembre 2020 (Dys, TDA, Hyperactivité et réflexes): https://www.billetweb.fr/apprentissages-la-piste-des

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Credit photos : Freepix

Troubles Dys- et difficultés d’apprentissage

Troubles Dys- et difficultés d’apprentissage

Lorsque j’étais moi-même élève, j’avais entendu parler de la «Dyslexie», de cette difficulté que certains élèves rencontraient en lisant, de cette confusion entre les lettres « b », le « d », le « p », le « q ».

C’est à travers la scolarité de mes propres enfants que je découvris l’éventail des troubles d’apprentissage regroupés sous le terme de « Troubles Dys- ».

 « Dys- » vient du grec ancien, signifiant « manque, mal, erreur, déformation ». Ces « dys » vont se manifester dans les domaines de :

  • La lecture (déchiffrage, compréhension) : DYSLEXIE
  • L’écriture : DYSGRAPHIE
  • L’orthographe : DYSORTHOGRAPHIE
  • Les mathématiques et le calcul : DYSCALCULIE
  • La coordination et la motricité : DYSPRAXIE
  • Le langage oral (parole et compréhension) : DYSPHASIE
  • La compréhension du temps : DYSCHRONIE
  • L’organisation : SYNDROME DYSEXECUTIF

Comment différencier un trouble d’une difficulté d’apprentissage ?

Un « trouble » est un dysfonctionnement d’ordre neurologique qui va être durable et entrainer des difficultés dans la vie quotidienne et être particulièrement visible dans les apprentissages.

Les difficultés d’apprentissage sont quant à elles passagères et ne se manifestent que dans certains contextes. Combien d’enfants fonctionnent à l’affectif ; sont en difficulté lorsqu’ils n’aiment pas leurs professeurs et réussissent les années où ils les apprécient ?

Les multidys-

Michel Habib, neurologue au CHU de Marseille, où il a exercé dans le domaine des troubles cognitifs de l’adulte et de l’enfant et s’est progressivement spécialisé dans les troubles d’apprentissage. Selon lui, « la dyslexie est pratiquement toujours associée à un déficit dans un autre domaine ».

Les associations de troubles dys- que j’observe les plus fréquemment en séances en intégration de réflexes sont

  • Dyslexie – dysorthographie
  • Dyslexie – dyspraxie (+ TDA/H)
  • Dyslexie – dyspraxie – dysgraphie (+TDA/H)

Quelques pistes pour aider son enfant dans ses apprentissages ?

  • Privilégier une verbalisation des consignes avant lecture
  • Poser des questions pour susciter la recherche d’indices avant la lecture
  • Soigner la présentation des documents à lire : police assez grosse (police 18 par exemple) avec un interlignage suffisamment important
  • Partager et fractionner les taches
  • Donner des repères visuels dans l’espace et dans le temps
    • Emploi du temps
    • Pendule
    • Cocher au fur et à mesure que les taches sont réalisées

Pour en savoir plus :

J’ai le plaisir de co-animer un cycle de webinaire autour de réflexes archaiques et leurs liens avec les troubles de l’apprentissage.

Pour prendre votre place au cycle complet : https://www.billetweb.fr/apprentissages-la-piste-des-reflexes-archaiques

ou pour vous inscrire aux conférences individuellement:

Troubles Dys- (Octobre)https://www.billetweb.fr/conference-les-dys-la-piste-des-reflexes-archaiques

Troubles de l’attention (Novembre): https://www.billetweb.fr/conference-tda-la-piste-des-reflexes-archaiques

Hyperactivité / Bougeotte (Décembre): https://www.billetweb.fr/conference-bougeotte-hyperactivite-la-piste-des-reflexes-archaiques

Troubles dys- et célébrité

Troubles dys- et célébrité

Thomas Edison, Albert Einstein, Alfred Hitchcock, Paganini, Léonard de Vinci, Walt Disney, Nelson Rockfeller, Charles Darwin, Ernest Hemingway, François Mitterand, Carl Lewis, Carl Gustav de Suede, Cher, Whoopie Goldberg, John Lennon, Nathalie Baye, Daniel Radcliffe ….

Le point commun entre toutes ces personnalités ?

Chacune de ces personnes est mondialement reconnue pour ses talents dans son domaine. Et pourtant, chacune d’entre elles souffrent (ou a souffert) de troubles dys- avérés.

Parmi la plus connue, la dyslexie est un trouble de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture reconnu comme un handicap cognitif qui touche 8 à 10% des enfants scolarisés. Face à la pression des attendus de l’école, des parents, des éducateurs, de la société, les enfants dyslexiques souffrent d’une baisse d’estime de soi. Ils ne sont plus Pierre, Paul, Alice, Elisa, Augustin,… mais « un enfant dyslexique ».

Campagne / Dyslexie, Manon Molinaro, 10/04/2015

Ronald Davis, dyslexique, auteur et créateur de la méthode éponyme, rappelle dans son livre Le Don de la Dyslexie (1994) que

« Les dyslexiques ne sont pas tous des génies, mais il est bon pour l’estime qu’ils se portent de savoir que leur cerveau fonctionne exactement comme celui des génies célèbres. (…) Les facultés fondamentales (des dyslexiques), si elles ne sont pas réprimées ou détruites par les parents ou le système éducatif, peuvent se fondre en 2 traits caractéristiques : une intelligence supérieure à la moyenne et une créativité exceptionnelle. Et de là peut émerger le talent véritable de la dyslexie : le don d’excellence. 

Le don de la dyslexie – 1994

Et vous, quel est votre talent ou celui de votre enfant ?

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